Arlette Pujar, poétesse et sportive, l’interview

Juriste reconnue dans sa profession, auteure d’ouvrages de droit, Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République Française et pratiquante assidue d’art martial, le Tai Chi ! Arlette Pujar est aussi écrivaine et poétesse primée, membre du Jury de cette édition 2021.

 

Je chemine lentement au volant de mon fauteuil roulant
Je chemine lentement en déambulant

Je chemine dans le vent des battements de ton cœur
Je chemine au son de nos différences sans rancœur

Je chemine pour atteindre le….. Bonheur

 

 

Comment envisagez-vous ces deux pratiques, le sport et les lettres ? Sont-elles deux facettes de vous ou ces passions sont-elles un tout qui vous compose ?

Arlette Pujar, pratiquante de tai chi depuis 10 ans.

J’ai toujours pratiqué des sports collectifs car j’aime les gens et j’aime relever des défis.
Je trouve qu’il existe un lien très fort entre écriture et sport. Dans l’écriture, je recherche l’évasion, le plaisir et la satisfaction personnelle devant la création (passer de la page blanche à la page colorée de mots) et dans le sport, je recherche avant tout du plaisir, de la joie de prendre soin de mon corps et de mon bien-être. Effectivement, on peut dire que ces deux passions sont également deux facettes de ma personnalité même si j’ai d’autres centres d’intérêt comme l’ikébana (art floral japonais) et le théâtre.

 

Comment en êtes-vous venue à écrire de la poésie ?

Depuis l’école, j’aimais déjà déclamer des poésies. L’amour de la langue française a aussi contribué à ma passion pour la poésie. J’ai pourtant découvert les poèmes d’Aimé CESAIRE à l’âge adulte et j’ai essayé de les comprendre, tout en appréciant l’homme de lettres.

J’ai osé écrire mon premier poème parce que le thème me parlait : la différence et puis c’est devenu un jeu, un jeu entre moi et un jeu avec les mots pour soigner les maux. Je vis sur une île et les souffrances sont à fleur de peau. La poésie, me semble-t-il, calme les peines et apporte un voile d’espoir et d’espérance au monde.

 

Votre entourage issu du milieu sportif sait-il que vous écrivez de la poésie ? Si oui, quelles ont été les réactions ?

Oui mes amies sportives savent que j’apprécie la poésie. Elles sont également passionnées de poésie et de littérature. Nous échangeons souvent à ce propos

 

Avez-vous déjà écrit sur votre pratique sportive ?

Oui, j’ai osé écrire un poème sur la pratique de la yole ronde en Martinique. Cette embarcation historique vient d’ailleurs d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco au titre du patrimoine. J’apprécie les couleurs chatoyantes des yoles et de leurs grandes voiles associées au bleu turquoise de la mer des Caraïbes. Cette pratique sportive ancestrale révèle la résistance des pratiquants et aujourd’hui « la course des yoles rondes » est très appréciée de tous.

 

Quelle est la question que vous auriez aimé que l’on vous pose en tant que littéraire et sportive ?

Comment faire aimer la poésie par le plus grand nombre ?

 

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